
Il est 23’02, j’entends le pressoir qui est en train de terminer la dernière pressée du jour. Une pressée particulière puisque ce sont des grappes de Syrah destinées à mon “pied de cuve” pour demain.
Euh…Quésaco un pied de cuve ? Rien à voir avec ma cuve qui a des pieds. Oubliez…
Imaginez plutôt le marathon de Paris avec ses 42 000 coureurs. Chaque coureur est une levure qui transforme le sucre du raisin en alcool durant la fermentation. Vous me suivez ?…
Chaque coureur a dans les mains, soit un bouquet de magnifiques roses, soit un gros sac de caca qui pue. Pour une bonne fermentation, ce sont les porteurs des belles roses qui doivent arriver en premier. Sauf que, malheureusement, rien ne garantie ce résultat des courses.
Alors mon “pied de cuve” c’est en réalité des coureurs malins qui partent avec 2 heures d’avance. Du coup, ils arrivent toujours les premiers.
Et devinez ce qu’ils ont dans les mains ces coureurs malins ? Et bien, les plus belles roses du monde…Et une parfaite fermentation en vue.
C’était ma définition du “pied de cuve”.
Pendant ce temps, mon pressoir est en train de se terminer. A demain.